Petite histoire :
Un jour je ressentis soudain une douleur vive et pointue sur le dessus de la tête du côté droit. Je crus d'abord que je m'étais cogné sans m'en apercevoir et je commençais donc par disperser la compression de la zone douloureuse. La douleur s'atténua, puis repartie de plus belle. Au bout de trois jours, j'étais persuadé d'avoir une tumeur au cerveau.
Quand soudain, je repensais à ce que j'avais appris : "le mouvement des côtes se répercute sur les pariétaux". Non, impossible, me dis-je ! Je vérifie tout de même la quatrième côte droite, je m'aperçois qu'elle est bloquée, je la débloque ... et la douleur disparut !
Grâce à cette histoire qui m'est arrivée, je n'oublie plus que certains mouvements du corps se répercutent au niveau de crâne.
Précisons cependant que cette répercussion n'est possible que si la base crânienne n'est pas bloquée et que les blocages restant n'empêchent pas la transmission du mouvement.
Bref, ce n'est qu'un outil de vérification supplémentaire parmi d'autres.
En s'occupant d'abord du reste du corps et spécifiquement des cervicales, et plus spécialement de la première cervicale.
En décompressant s'il y a lieu tous les os du crâne, dans l'ordre indiqué sur la figure ci-dessus.
Pour cela, le patient sera allongé, la tête posée sur un coussin qui permettra de maintenir les cervicales dans l'axe et de pouvoir passer les mains sous le cou.
L'occiput ou os occipital est l'os de l'arrière du crâne.
Toute la circulation entre le corps et la tête passe par le trou occipital.
Il recouvre une zone du cerveau en lien avec la vision.
S'il n'y a pas eu de choc, ce sont les cervicales qui vont directement entraîner le blocage de l'occiput.
Il faut donc débloquer et replacer toutes les cervicales pour débloquer l'occiput.
Comme le mouvement des côtes se répercute sur les pariétaux, nous veilleront à les avoir débloquées avant de chercher à débloquer les pariétaux.
Pour remettre un pariétal en mouvement, nous allons l'étirer en diagonal.
Prenons l'exemple du pariétal gauche :
Puis nous recommençons avec le pariétal droit.
Si le frontal est bloqué, nous plaçons une main sur le frontal, l'autre main sur l'avant des pariétaux et nous étirons jusqu'au relâchement. Puis nous vérifions.
Nous en profitons pour vérifier et corriger si nécessaire le mouvement de l'os nasal.
Sachez qu'il sera certainement bloqué si la base occipitale était bloquée.
Position :
nous posons le doigt d'une main sur le point entre les sourcils (troisième oeil ;°) et prenons délicatement la base du nez entre le pouce et l'index de l'autre main.
Nous devons observer un mouvement inverse entre le frontal et l'os nasal. (sensation d'ouverture et de fermeture entre les deux points)
S'il n'y a pas de mouvement, pour corriger, nous maintenons le point du frontal en étirant l'os nasal dans le sens de l'arête du nez jusqu'au relâchement.
Puis nous vérifions notre travail.
Le temporal est l'os qui forme le côté du crâne.
Il sera très important pour tous les problèmes liés à l'oreille puisque le rocher, c'est à dire le conduit auditif, en fait partie. Quand le rocher est bloqué, l'oreille ne fonctionne pas bien.
Du coup, quand nous rencontrons des problèmes liés à l'oreille, nous penserons à débloquer tout ce qui peut gêner son fonctionnement, à savoir :
Commençons par le temporal qui a, quand il n'est pas bloqué, un joli mouvement d'avant en arrière. Pour le débloquer, nous bloquerons d'une main le pariétal et de l'autre main nous étirons le temporal en direction de l'oreille. La reprise du mouvement du temporal signale la réussite du déblocage.
Nous trouverons l'os mastoïde le long de l'arrière de l'oreille. Pour le débloquer nous l'étirons vers le bas en veillant à ce que sa pointe inférieure ne rentre pas vers l'intérieur.
Nous vérifions ensuite s'il y a nécessité de décompresser entre le mastoïde et l'occiput.
Appelé aussi os zygomatique, c'est la pommette.
On peut desserrer l'os sous l'oeil (1E, premier point du méridien de l'estomac) ainsi que la suture entre le temporal et l'os malaire.
Mâchoire
ATM : l'articulation temporo-mandibulaire, c'est l'articulation de la mâchoire ... qui se décroche parfois !
Si elle est bloquée ou de travers nous la replacerons de la manière suivante :
Normalement le rocher faisant partie du temporal, il doit bouger comme lui.
Si ce n'est pas le cas, nous allons le débloquer après avoir bien sûr effectué toutes les étapes de correction précédentes.
Pour cela :
Il faut rester très attentif à la réaction du corps de façon à seulement l'accompagner. En effet, même si souvent le rocher est bloqué vers l'arrière, ce qui nécessite de redonner un mouvement vers l'avant, c'est parfois l'inverse. Dans ce cas, le corps résiste à l'impulsion de rotation vers l'avant : il ne faut pas le contrarier !
C'est l'occasion de nous rappeler que toute manoeuvre doit se faire en douceur, sans force, à l'écoute et dans le respect du corps. En définitif, c'est toujours le corps qui décide, car il sait ce qui est bon ou mauvais pour lui. Donc attention à notre égo !
Foin de l'expérience et du savoir : seule compte l'observation.
Chaque personne, chaque situation est différente.
Tout est à découvrir.
La vie est belle, non ?