Protocole
de base
du soin

Dans quel esprit soigne-t-on ?

L

’esprit du soin n’est ni dans l’application d’un savoir, ni dans le vouloir, qui ne sont que des manifestations de notre volonté de pouvoir. Il est dans l’écoute du patient, dans l’observation et dans le suivi respectueux des réactions du corps.

Nous en avons déjà parlé dans le chapitre La relation de soin, mais c’est un préalable tellement important qu’il me paraît indispensable de le rappeler. Cet état d’esprit, cette attitude est moins facile à avoir qu’il n’y paraît, car elle contrecarre toutes nos habitudes encouragées par le culte de la force, de l’individu, de la pensée.

Comment toucher ?

Comment faire pour éviter cet écueil qui conduit aux erreurs de diagnostics ou de remédiation ? Je pense pour ma part, qu’un travail personnel est indispensable pour qui veut véritablement soigner sans risque.

Sans risque pour le patient, bien sûr, mais aussi sans risque pour le soignant qui doit être capable de se nettoyer des conséquences d’une relation de soin sensible

T

emps d’écoute (par rapport au rythme du mouvement)

Si aucun mouvement que faire ?

Vérifier son mouvement propre

Vérifier le mouvement du patient

Alors c’est un blocage

Donc on essaye de redonner un mouvement dans le sens du mouvement interne

Pousser fort ou pas fort : attention aux blocages émotionnels

Faire les choses dans l’ordre

I

l est essentiel de respecter un ordre dans le travail.

Le principe général est le suivant :

On part toujours du centre, c’est-à-dire du sacrum /coccyx.

On travaille ensuite vers le haut en suivant l’axe de la colonne vertébrale, puis vers la périphérie en suivant les membres.

Quelle que soit la partie du corps sur laquelle on travaille, on commencera toujours par s’occuper des compressions puisqu’elles indiquent un blocage, donc une absence de mouvement interne sans lequel nous ne pouvons pas diagnostiquer.

Observer

O

n commence toujours par observer avec les mains :

Observer, ce n’est pas savoir à l’avance ce qu’on va trouver. Chaque personne est unique, chaque pathologie aussi. Nous devons nous attendre à observer des choses que nous n’avons jamais rencontrées.

Pour comprendre ce qui ne va pas, nous avons souvent la chance de pouvoir utiliser une méthode : la comparaison. Si j’observe sur un bras un blocage que je ne connais pas ou que je ne comprends pas, alors je compare avec le bras opposé.

Corriger

P

our corriger, on ira toujours dans le sens du corps : redonner le mouvement manquant, remettre dans l’axe, à chaque fois il s’agit de réduire les tensions en ramenant une partie du corps (os, muscle, tendon) dans une position d’équilibre naturel de moindre tension.

La force n’est pas nécessaire, elle est dangereuse. En utilisant la force, vous perdez votre attention donc vous n’observez plus, vous projetez votre pensée, votre représentation mentale du problème. Vous risquez alors de blesser le corps.

On restera attentif au processus de remise en place du corps pendant tout le processus de remise en place. Souvent un léger relâchement marquera l’étape finale de cette remise en place.

Vérifier

A

près chaque correction, on vérifie si le problème observé au départ est bien résolu